Le
jardin des Hespérides
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Le cousin d'Hercule
était Eurysthée. Un jour, ce dernier entendit
parler du jardin des Hespérides, un endroit merveilleux.
Dans ce jardin il y avait un pommier qui donnait des fruits en
or. Eurysthée ordonna à Hercule d'aller les
chercher. Personne ne savait si ce jardin existait |
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Hercule le remercia et partit immédiatement pour le royaume d'Atlas, que nous appelons aujourd'hui le Maroc. Quand Hercule arriva, il trouva le géant à genoux, immobile, le ciel posé sur ses épaules.
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"Bonjour, fils de Japet, dit Hercule. Je suis venu dans ton royaume car j'ai l'ordre de rapporter les pommes d'or des Hespérides à mon cousin Eurysthée.
-Tu sais sans doute qu'il est très difficile de s'approcher de ce pommier..., dit Atlas.
-J'ai
déjà vaincu des dragons, interrompit Hercule, celui-là
ne me fait pas peur.
-Certes,
mais si tu veux, je peux te faire gagner du temps et aller chercher
les pommes à ta place. Les Hespérides sont mes filles,
donc je peux entrer.
-Mais
pendant ton absence, le ciel va s'écrouler.
-Evidemment,
dit le géant, il faut que quelqu'un soutienne le ciel à
ma place.... Tu m'as l'air d'être de taille à le faire.
Ne veux-tu pas essayer ?"
Hercule
hésita puis s'agenouilla et se glissa à la place
d'Atlas. Le géant se releva et s'étira. Depuis des
siècles il attendait ce moment ! Il entra dans le jardin de
ses filles et revint avec les pommes d'or. Il dit:
"Eh
bien, tu me sembles remplir cet office à merveille ! Je vais
pouvoir m'absenter le coeur tranquille.
-Quoi
? s'exclama Hercule, t'absenter ? Que veux-tu dire ?
-Je
veux dire que je vais aller moi-même porter les
pommes à ton cousin. Le voyage sera long, très
long...
-Mais, dit
Hercule, Zeus t'a condamné à porter la voûte du
ciel. Si tu te rebelles, sa colère sera terrible.
-Je
ne me rebelle pas le moins du monde, dit tranquillement Atlas.
Puisque tu acceptes si gentiment de me remplacer, j'ai
bien le droit de me promener un peu. Hercule comprit que le géant
s'était joué de lui. Il sentit la colère
bouillonner en lui. Mais Hercule comprit qu'il fallait ruser.
Déjà le géant s'éloignait....
-Attends
! Attends, cria Hercule. Le ciel n'est pas bien mis sur mes épaules.
Je crains qu'il ne m'échappe, car je le sens vaciller.
Aide-moi à le mettre dans une position stable."
Le
géant revint sur ses pas. Il s'agenouilla et soutint un court
instant la voûte céleste, le temps, croyait-il, qu'il
trouvât une position plus stable. Mais le héros
s'empressa de se dégager, laissant le géant porter seul
la voûte du ciel.
"Je
te remercie de ta proposition, dit Hercule, mais je dois exécuter
jusqu'au bout les travaux que me donne Eurysthée. Je vais donc
lui rapporter moi-même les pommes, adieu."
Le
héros revint au palais de son cousin et lui offrit les fruits
merveilleux. Mais Eurysthée avait déjà de
nouvelles idées pour le mettre à l'épreuve. En
tout, Hercule exécuta sur son ordre douze travaux.